(Pour commencer tu as peur.)
Tu t'agrippe à la rampe fermement, très fermement !
Tu regarde en bas et tu as peur.
C'est pour ça que tu met longtemps à poser ton pied sur la première marche.
Celle là tu ne l'oublieras jamais !! Entre le moment ou ton pied decolle du sol et celui où il vient se poser sur la marche il te semble qu'il se passe une éternité. Tout est ralenti. Quand ton pied touche enfin la marche, le contact est etonnant, innatendu. Tu retire vite ton pied qui te semble déjà se consumer de l'interieur. Mais le contact est tentant. Tu y retourne, encore, prudement tu le pose progressivement, des orteils au talon , du talon aux orteils... Le deuxième pied suit sans embarras.
La première est franchit, la plus dure. Enfin il te semble. La deuxième arrive rapidement, la troisième enchaine, à croire que la quatrième vient chercher ton pied !
La descente a comencée, impossible de faire marche arrière.
Tu t'agrippe toujours à la rampe mais tu prend de l'assurance. L'escalier ne te semble plus si escarpé, tu t'allonge, cesse de te recroqueviller. Tu regarde même en bas sans crainte, tu continu encore et encore.
Les marches viennent te chercher d'elles mêmes il ne te semble plus necessaire de faire un quelconque effort...
Tes mains se detachent progressivement de la rampe, lentement, l'une après l'autre. Enfin tu marche seule le vertige te prend, mais ce n'est que pour plus de plaisir, tu as confiance, tu avance, encore, encore.
Tes pieds accelèrent, il te semble que tu ne les contrôles plus, tu marches vite, si vite, tu trottine, tu cours, les mains dans le vent. Tu ne cesse de confiance, tout t'emerveille, plus rien, plus rien ne t'arrêtera, tu en es sure, tu accelère encore tant que possile, tes jambes s'emportent, tout est si armonieux, un pied après l'autre en symbiose. Tout est si beau, tout ! Tu ouvre la bouche pour avaler les papillons.
Et à ce moment là, ce moment précis, celui là, ça arrive.
Tu ne sais plus bien si se sont tes jambes qui se sont emmêlées , si c'était la marche bancale ou ce carreau brisé qui t'ont fait basculer, mais tes mains n'étainet plus sur la rambarde.
L'éscalier a changé, le plafond s'est retrouvé sous tes pieds, la rambarde sous ta tête...
La levitation t'as parrue irréelle, comme songée, rêvée... impossible. Et pourtant ...
Tu as ben fini par retomber, les papillons ont disparus, tes jambes encores sous le choc s'acharnaient à courrir dans le vide. Tu crois qu'elles se sont brisées. Tu était là allongée sur le carreau froid en bas de l'escalier, tu reagrdais ce que tu n'avais pas su voir: le plafond. Ta course t'as semblée si stupide, tu as haïs tes jambes pndant longtemps. Tu t'es juré de ne pas redescendre l'éscalier.
Tu es restée là longtemps, si longtemps. Jusqu'à ce que tu t'apperçoive que tu n'étais pas en bas de l'escalier, que derrière toi, sous ta tête se deroulait la première marche du deuxième palier.
Tes jambes se sont remises de la chutte, elles se sont ennervées, l'inactivité ne les satisfesait pas. Des pultions frénetiques partant de la plante des pieds ont finit par gagner le rese d eton corps. La 1ère marche tendait son dos lisse, tes jambes crepitaient et contre ton grès tu t'es relevée.
Tu as agrippé la rampe fermement, très fermement...
mardi, novembre 14, 2006
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
7 commentaires:
ya des sous entendus?
?? t'entend quoi par sous entendus
Bravo l'artiste (haha), il est super ton texte !! On se casse tous la gueule en apprenant à descendre les escaliers, j'suis juste là pour que ça ne se reproduise plus...
:-)
"Tu ouvre la bouche pour avaler les papillons" !!! nan mais c koi cette connerie ! on les bouffes pas, on les admire = jézuiszounmaGnifikbabilion !
deuxième palier enclancé, c'est reparti et sur le bon pied, on attache bien ses lacet pr ne pas se prendre les pieds dedans (merci M. Sourice) et ça ira
je finirais par cet air connu : tiend bon la barre et tiend bon le vant HISSEZ HAUT santiaAgooooooo
Ce texte est ... mieux que ça encore ! oui, vraiment mieux que ça encore.Ce texte est une merveille.
:-) !!
Enregistrer un commentaire